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Dans le paysage culturel français, certains chiffres semblent avoir acquis une signification particulière et sont devenus emblématiques.
Si l’on pense spontanément au célèbre Pastis 51, d’autres chiffres, tels que le diabolique 666, ont marqué l’imaginaire collectif.
Il est maintenant temps de voir l’histoire et la symbolique de ces chiffres intrigants et révéler les secrets qu’ils renferment.
D’une boisson anisée incontournable aux connotations érotiques, en passant par l’évocation du diable, ces nombres ont su trouver leur place dans la mémoire collective et leur histoire mérite d’être contée.
Le Pastis 51 : histoire et légende d’une boisson culte
Le Pastis 51 est sans conteste l’une des boissons les plus emblématiques de la culture française, et plus particulièrement de la région provençale.
Mais d’où vient ce chiffre 51 et quelle est l’histoire de ce fameux breuvage ?
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France vit une période de reconstruction et de renouveau. C’est dans ce contexte que naît le Pastis 51, en 1951, fruit des travaux de la société marseillaise Pernod Ricard.
Le choix du chiffre 51 n’est pas anodin : il fait écho à l’année de création de cette nouvelle boisson, mais aussi à la recette originale qui préconise un dosage de 5 volumes d’eau pour 1 volume de pastis, d’où le nom « 51 ». Ce pastis se distingue par sa couleur jaune paille, son arôme anisé et ses notes de réglisse. Il devient rapidement un incontournable des apéritifs français et un symbole de convivialité.
- Première étape : l’interdiction de l’absinthe
Avant de devenir le Pastis 51, la boisson était initialement une variante de l’absinthe, une boisson alcoolisée à base de plantes, notamment d’armoise et d’anis. En 1915, l’absinthe est interdite en France en raison de sa forte teneur en alcool et de sa supposée toxicité. Cette interdiction pousse les producteurs à chercher des alternatives moins dangereuses et plus accessibles.
- Deuxième étape : la naissance du pastis
C’est ainsi qu’en 1932, Paul Ricard, fondateur de la société éponyme, crée la première recette de pastis, une boisson alcoolisée à base d’anis et de réglisse. Le pastis connaît un succès immédiat en France, notamment dans le Sud où il devient rapidement la boisson de prédilection des apéritifs.
- Troisième étape : l’arrivée du Pastis 51
En 1951, la société Pernod Ricard décide de lancer une nouvelle marque de pastis, le Pastis 51, qui se veut plus moderne et innovante que ses concurrents. Le chiffre 51 est choisi pour symboliser à la fois l’année de lancement et le dosage recommandé de la boisson. Depuis lors, le Pastis 51 est devenu un incontournable des apéritifs français et un véritable emblème de la culture provençale.
Le mystérieux 666 : entre diable et superstition
Le chiffre 666 est bien souvent associé au diable, à la malédiction et à la superstition, mais d’où vient cette réputation et quelle est son origine ?
Le nombre 666 est mentionné dans la Bible, plus précisément dans le livre de l’Apocalypse.
Il y est présenté comme « le chiffre de la Bête », c’est-à-dire une créature maléfique et destructrice qui apparaît à la fin des temps. Cette référence biblique a marqué durablement l’imaginaire collectif et a contribué à faire du 666 un symbole de la diabolique et de la malédiction.
- Le chiffre de la Bête : une interprétation biblique
Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean décrit une vision dans laquelle il voit une bête monstrueuse surgir de la mer. Cette bête porte sur son front le fameux chiffre 666, qui est présenté comme une énigme à résoudre pour les chrétiens. Certains interprètes de la Bible voient dans ce chiffre une allusion à l’empereur romain Néron, qui persécuta les premiers chrétiens et fut considéré comme un ennemi de la foi.
- Le 666 dans la culture populaire
Au fil des siècles, le chiffre 666 a été repris et adapté par de nombreux auteurs et artistes, qui en ont fait un symbole de la malédiction et du mal absolu. Des romans tels que « La Malédiction » de David Seltzer aux films d’horreur comme « L’Omen », le 666 est régulièrement utilisé pour évoquer la présence du diable et de forces maléfiques.
- Superstition et peur du 666
La réputation sulfureuse du chiffre 666 a donné naissance à une véritable phobie, appelée hexakosioihexekontahexaphobie. Certaines personnes évitent ainsi à tout prix d’utiliser ce chiffre ou de le mentionner, de peur d’attirer le malheur sur elles. Cette superstition s’étend à d’autres domaines, tels que l’architecture, où l’on évite de numéroter une maison ou un appartement avec ce chiffre, ou encore l’automobile, où certaines plaques d’immatriculation comportant un « 666 » sont parfois refusées.
Les chiffres 51 et 666 ont tous trois une histoire fascinante et riche en rebondissements. Du Pastis 51, symbole de convivialité et d’innovation, au mystérieux 666 et ses connotations diaboliques, ces chiffres ont marqué l’imaginaire collectif et continuent de susciter la curiosité et l’intérêt. Évoquant tour à tour la joie de vivre et la superstition, ils témoignent de la diversité et de la richesse de la culture française et de ses influences.