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Le stress est un mal du siècle qui affecte un grand nombre de personnes.
En réponse à cette tension nerveuse, notre corps réagit souvent par une envie irrésistible de sucre.
Pourquoi cette substance, généralement associée au plaisir, devient-elle une sorte de refuge lors de moments de stress intense ?
Il existe plusieurs explications scientifiques à cet étrange phénomène : les mécanismes hormonaux en jeu, le rôle de notre cerveau et de notre mémoire gustative, la notion de réconfort alimentaire et l’influence de notre environnement social et culturel.
Nous allons décortiquer ces différents aspects pour mieux comprendre le lien entre stress et consommation de sucre.
La réponse hormonale au stress : une place de choix pour le sucre
La première pierre à poser dans notre édifice explicatif concerne le rôle des hormones.
En effet, le stress déclenche dans notre corps une cascade de réactions hormonales, dont l’une des conséquences est une hausse de notre appétit pour le sucre.
Quand nous sommes stressés, notre corps produit plus de cortisol, une hormone qui augmente le taux de sucre dans le sang. Cette hausse de glucose est normalement utilisée par notre organisme pour fournir de l’énergie supplémentaire à nos muscles, afin de nous préparer à « combattre » ou à « fuir » (la fameuse réaction de « lutte ou fuite »).
Cependant, dans notre société moderne, nous n’avons généralement pas besoin de cette énergie additionnelle. En conséquence, le surplus de sucre dans notre sang finit par être stocké sous forme de graisse, ce qui peut augmenter notre appétit pour le sucre.
Par ailleurs, le stress augmente la production d’une autre hormone, l’insuline, dont le rôle est de faire entrer le glucose dans les cellules. Une production excessive d’insuline peut conduire à des baisses de sucre dans le sang, ou hypoglycémies, qui sont souvent compensées par une envie de manger du sucre.
Le cerveau et la mémoire gustative : le sucre, une source de plaisir instantanée
Le second élément de réponse à notre question concerne le rôle de notre cerveau et de notre mémoire gustative.
En effet, le sucre est capable de stimuler les zones du cerveau associées au plaisir et à la récompense, ce qui peut nous inciter à consommer des aliments sucrés en réponse au stress.
Lorsque nous mangeons du sucre, notre cerveau libère de la dopamine, un neurotransmetteur qui provoque une sensation de plaisir. Cette libération de dopamine est si agréable que notre cerveau cherche à la répéter, ce qui peut nous pousser à manger plus de sucre.
De plus, notre mémoire gustative joue un rôle important. Nous associons souvent le sucre à des souvenirs agréables, comme un gâteau d’anniversaire ou une glace dégustée pendant les vacances. Lorsque nous sommes stressés, notre cerveau peut nous inciter à chercher ces souvenirs agréables en consommant du sucre.
La notion de réconfort alimentaire et l’influence de notre environnement social et culturel
Enfin, l’envie de sucre en période de stress peut aussi s’expliquer par la notion de réconfort alimentaire et l’influence de notre environnement social et culturel.
Le réconfort alimentaire est un phénomène bien connu : lorsque nous nous sentons mal, nous avons tendance à rechercher des aliments qui nous font du bien, souvent riches en sucre.
Ce comportement peut être renforcé par notre environnement social et culturel. Par exemple, dans de nombreuses cultures, le sucre est associé à des moments de joie et de partage, comme les fêtes ou les anniversaires.
De plus, notre environnement peut nous inciter à consommer du sucre en réponse au stress. Par exemple, dans un environnement de travail stressant, la machine à café et les distributeurs de snacks sucrés peuvent devenir des sources de réconfort faciles d’accès.
En résumé, l’envie de sucre en période de stress est un phénomène complexe qui implique plusieurs mécanismes biologiques, psychologiques et sociaux.
Comprendre ces mécanismes peut nous aider à mieux gérer notre consommation de sucre et à trouver des stratégies plus saines pour faire face au stress.